Marie, je te confie notre Église diocésaine

1er janvier 2006

Mot de l’évêque - Église d’Avignon n° 15 - janvier 2006

En ces premiers jours de l’année, je voudrais me tourner vers la Vierge Marie, la Mère de l’Église, Notre-Dame des Doms, pour vous confier tous à Elle.

Parfois, je ne sais plus que faire pour être le pasteur – un bon pasteur - de notre Église diocésaine, alors je vais m’agenouiller aux pieds de la Sainte Vierge. Vos visages défilent sous mes yeux, vous êtes tous là, et je vous confie chacun et chacune à elle. Elle vous regarde comme seule une Mère sait le faire, elle vous serre dans ses bras maternels avec toute sa tendresse. Et tout ce que je ne savais faire, elle le fait à ma place, à son contact tout devient différent. Je le sens bien dans ce coeur à coeur, elle continue sa mission maternelle, elle continue à vous enfanter.

Elle, l’Immaculée, comblée de grâce, n’est-elle pas Notre-Dame de Lumière qui continue à vous donner celui qui est la lumière du monde, la lumière de votre route quotidienne. Elle qui est conçue sans péché, vous pouvez la regarder, la contempler, la prier, en elle vous découvrirez ce que vous êtes tous appelés à devenir, des enfants de lumière.

Notre-Dame de l’Annonciation, elle écoute, elle accueille les paroles de l’ange, elle interroge pour comprendre puis elle adhère totalement à la volonté du Père. Aujourd’hui, elle continue à vous inviter à murmurer avec elle votre oui à Dieu, à dire à Dieu votre disponibilité : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » Son unique désir est de vous voir adhérer comme elle et avec elle à la volonté divine pour vous livrer totalement à son projet d’amour. Alors la Parole pourra aujourd’hui encore prendre chair en chacun de vous.

Notre-Dame de la Visitation, elle ne peut garder pour elle la bonne nouvelle. Elle part en hâte pour vous rejoindre au cœur de vos vies ; elle continue à vous visiter ; dans le secret, elle vient frapper à votre porte ; si vous ouvrez votre porte, alors comme Élisabeth votre cœur tressaillira de joie et vous serez à votre tour rempli de l’Esprit Saint. Alors avec Élisabeth vous pouvez dire bouleversé : “Oui, la Mère de mon Seigneur ne cesse de venir jusqu’à moi.

Notre-Dame de Vie, elle est là dans la crèche auprès de son enfant qui vient de naître, elle le serre dans ses bras, elle vous le tend, elle voudrait vous le donner pour que vous puissiez le serrer dans vos bras et le laisser de nouveau naître en vous là où vous ne l’avez pas encore accueilli, là où il n’a pas encore sa place en vous.

Notre-Dame de la Paix, elle entend encore les anges chanter dans le ciel : “Paix aux hommes de bonne volonté !” Elle souffre de toutes vos divisions et vous invite à accueillir cette paix que seul l’enfant Dieu pourra vous donner pour que vous deveniez des artisans de paix au cœur de notre Église.

Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame de Lamaron, elle reste là au pied de la Croix, elle fait corps avec son Fils, elle souffre de sa souffrance, elle souffre de toutes vos souffrances. Alors elle entend son Fils murmurer en vous regardant : “Voilà désormais ton enfant !” Et déjà elle vous a adoptés, elle sera votre mère chaque jour pour que Dieu puisse vous enfanter à sa propre vie divine. Surtout ne dites rien, mais faites comme le disciple bien-aimé : prenez-la chez vous et apprenez à vivre dans soin intimité.

Notre-Dame de l’Assomption, elle monte vers le ciel, entraînée par son Fils vers la plénitude de la Vie, mais en même temps, elle vous demeure proche : Mère de miséricorde, elle ne cesse de vous conduire à la source de la vie, au torrent d’amour qui ne cesse de couler du cœur de Jésus. N’ayez pas peur d’avoir recours à elle quelle que soit votre pauvreté, votre péché, votre misère. Elle sera Mère pour vous, Mère de toute grâce !

Notre-Dame des Vignes, au cœur de notre terre de Vaucluse, elle nous rappelle les paroles de Jésus : “Je suis la vigne et vous êtes les sarments. Hors de moi, vous ne pouvez rien faire !” Notre-Dame de Santé, vous pouvez vous confier à elle dans une confiance d’enfant !

Je n’ai plus rien à dire, à mon tour, je n’ai plus qu’un désir, être moi aussi, avec vous, son enfant !

+ Mgr Jean-Pierre CATTENOZ
Janvier 2006

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