Mot de l’évêque

11 janvier 2016

RCF, 8 janvier 2016

Lors de la traditionnelle présentation des vœux au clergé, j’ai demandé avant la liturgie eucharistique, le geste du baiser de paix, geste qui s’appuie sur l’Evangile de Matthieu : « Avant d’aller porter ton offrande à l’autel, si tu as quelque chose contre ton frère, va d’abord te réconcilier avec lui ». Le baiser de paix est un signe de réconciliation avant de célébrer l’Eucharistie. En cette année du jubilé de la Miséricorde, voilà un geste que je renouvellerai certainement souvent pour nous faire prendre conscience que seule l’Eucharistie donne vraiment la réconciliation nécessaire entre nous.

Dans les Messes où il y a beaucoup de jeunes ou des gens éloignés de l’Église, il ne faut plus de geste de paix juste avant la Communion car sinon on a du mal à aider l’assemblée à se remettre dans un silence d’accueil du Corps du Christ. D’ailleurs, des communautés nouvelles ont déjà remis ce geste du baiser de paix avant de commencer la liturgie eucharistique, et c’est assez naturel puisqu’il y a un enracinement évangélique en Saint Matthieu.

Migrants

On est en face d’un problème grave. Toute population peut intégrer quelques milliers de personnes. Mais il s’agit d’une vague migratoire comme l’Europe n’en a plus connue depuis les IVème et Vème siècles avec par exemple les Huns, les Wisigoths etc... Aujourd’hui, on assiste au même phénomène dans une Europe stabilisée où les pays sont bien déterminés ; et tout à coup voilà qu’un million de personnes débarquent ; il y a des camps, mais les personnes veulent aller coûte que coûte en Angleterre ; les Anglais ont payé la France pour mettre des barbelés afin de s’assurer que personne ne puisse passer en Angleterre.
Je trouve qu’il est fort étonnant qu’il n’y ait pas une réflexion de fond, de tout le bassin méditerranéen pour donner une signification à cette vague migratoire énorme ; comment peut-on essayer d’endiguer non pas l’arrivée mais le départ de tous ces gens ?
Je suis étonné de voir que l’ONU ne prend pas à bras le corps cette question des migrations à travers le monde aujourd’hui.
D’un autre côté, on ne peut pas absorber des centaines de milliers de migrants dans une société, sans que cela ne pose d’énormes problèmes. La France qui était très ouverte aux migrations, ferme ses frontières ; on nous dit qu’on ne verra pas arriver de migrants dans le Vaucluse dans les mois qui viennent…
Je pense que c’est une volonté politique. PACA a voté d’une telle manière que, si on veut continuer à faire monter certains partis politiques, il suffit d’amener 3000 migrants dans Avignon !
Un jour on devra s’interroger : ne devrait-on pas sortir quelquefois de la légalité pour poser un acte disant, qu’en tant qu’homme, on n’a pas le droit de laisser des migrants comme à Dunkerque ou à Calais dans de telles conditions ?
Il faudrait au moins se mettre tous autour d’une table pour réfléchir au problème ! Pour l’instant, on a vraiment l’impression qu’on travaille au jour le jour, en refusant d’étudier le problème de fond.

Groupe travaillant sur les prêtres venant de l’étranger

Ce groupe de travail veut permettre une réflexion sur : comment mieux accueillir ces prêtres venus d’ailleurs ? comment discerner l’opportunité ? Comment dialoguer avec nos frères évêques du sud ou d’ailleurs, pour voir quelles sont les raisons qui poussent certains évêques à nous donner des prêtres ? Comment mieux appréhender l’arrivée d’un prêtre en Europe et lui permettre de s’intégrer dans notre culture ? Comment les aider à se faire à la vie en France, vie humaine et vie ecclésiale ?
Dans ce groupe de travail, on a accepté qu’il y ait un prêtre ange gardien pour accompagner pendant au moins 3 à 6 mois. De la même manière, il serait important qu’il y ait quelques laïcs qui accompagnent un nouvel arrivant pour lui montrer comment on vit en France. Il y a toute une approche culturelle à accomplir pour ceux qui viennent nous aider dans le cadre de la mission,

Visite au Vietnam

Je suis toujours heureux d’aller visiter des paroisses ou des communautés catholiques françaises ou francophones à travers le monde ; au Vietnam, je découvrirai la petite communauté de Hanoï et celle plus importante d’Ho Chi Minh Ville, durant mon séjour basé sur deux dimanches pour avoir 4 jours dans chacune de ces villes.

Tous mes vœux aux auditeurs de RCF et au Cross Media !

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