Mot de l’évêque

12 avril 2016

RCF, 8 avril 2016

Pèlerinage de Lourdes pour les 6es : 

Pour moi c’est une rencontre entre les enfants de 6e qui vont faire leur profession de foi et la Sainte Vierge. Il est étonnant de voir comment Marie Immaculée, aujourd’hui, vient toucher le cœur de ces jeunes et opère en eux quelque chose qui ne peut pas se mesurer, mais qui va les toucher très profondément. Il est étonnant de voir combien de jeunes souhaitent pouvoir y retourner l’année suivante ou encore plus tard comme animateurs. La Sainte Vierge vient rejoindre tous ces enfants pour leur dire l’amour de Jésus pour eux et les aider à grandir en hommes et en chrétiens, à travers le chemin de Croix, à travers les piscines, à travers des choses qui nous, nous étonnent. Comment les enfants sont ils touchés par le chemin de Croix ou les piscines alors que cela nous laisse, nous, un peu de marbre ? Devant la souffrance du Christ qui marche vers la Croix, les enfants sont profondément touchés. Il me semble que la Sainte Vierge continue à faire ce qu’elle a fait auprès de Bernadette ; elle le fait tout simplement auprès de tous ces enfants. Dans le cadre du jubilé de la Miséricorde, on va passer la Porte Sainte et ce sera un bon moment de vie diocésaine.
Lourdes est toujours un bon moment de vie en Église.


Cardinal Barbarin, polémique, acharnement ?

Laissons faire la justice, comme le souhaite le Cardinal Philippe Barbarin ! Beaucoup portent des jugements à l’emporte-pièce sans avoir aucun élément réel, sauf ce qu’ils ont vu ou lu par le truchement des media. Il faut attendre et se dire que la vision qu’on avait de la pédophilie a beaucoup changé car, il n’y a pas si longtemps, un ministre de la République, ministre de la culture, a déclaré dans un livre qu’il était pédophile dans une première partie de sa vie...et on a l’impression que la justice ne s’est même pas intéressé à un ministre de la République qui faisait de telles déclarations dans un livre. Le cardinal Barbarin arrive dans un diocèse où d’autres évêques étaient à l’œuvre avant ; c’est d’abord très difficile de savoir ce qui s’est passé - ou alors il faut passer 6 mois à éplucher toutes les archives.
La question est complexe et il faut laisser faire la justice. En même temps, il faut se redire que nous devons être totalement au clair sur les questions de pédophilie. Un enfant est abusé par un prêtre ; les parents catholiques ne souhaitent pas forcément porter plainte et donc l’affaire sera close. Mais si l’enfant, 20 ans après, porte plainte, sa plainte sera entendue et on va se retourner vers les évêques.
Je pense que maintenant, nous évêques, dès que nous aurons connaissance de faits qui peuvent être d’ordre pédophile, nous avons le devoir de prévenir le Procureur de la République ; à lui, ensuite, de faire les enquêtes nécessaires. C’est douloureux pour un évêque parce que souvent les prêtres ne comprennent pas pourquoi l’évêque ne protège pas les prêtres. Mais on ne peut pas protéger quelqu’un qui a commis de telles abominations. 

J’ai été un peu étonné de voir Mgr Lalanne, sur RCF, déclarer qu’il s’interrogeait sur la réalité même d’un acte pédophile. Est ce que c’est un péché ? Il a commencé par dire qu’il ne pouvait pas l’affirmer ; puis il a fait un communiqué le lendemain me semblant très clair : tout acte pédophile est un acte et un péché graves objectivement.
La responsabilité de la personne reste à étudier, mais personnellement je pense que les crimes liés à la pédophilie devraient être imprescriptibles et que toute personne ayant commis de tels actes devrait devoir en rendre compte à la justice même 20 ans ou 30 ans après.

Messe de Pâques à la prison du Pontet

Cette Messe du dimanche matin est toujours attendue par les prisonniers, car tout d’abord, cela les sort un peu de leur quartier carcéral ; cela leur permet de vivre autre chose. Certains viennent vraiment pour célébrer la Messe et lors de Noël et de Pâques, on a un groupe qui vient, à cause de ces grands jours de fête ; en même temps on sait que ces jours-là sont très douloureux pour eux : comment ne pas penser à leurs enfants, à leurs épouses ? Comment l’isolement est il une souffrance dramatique pour ces jours de fête ? Qu’on puisse alors apporter la joie de l’Eucharistie !
On a partagé aussi les œufs de Pâques. Ce fut un moment fraternel ; cela ne dure pas très longtemps, car le dimanche, le personnel est réduit, mais peu importe, un nombre de détenus peut venir assister à la Messe - parfois les détenus de la maison d’arrêt, parfois le centre de détention (puisqu’il y a plusieurs prisons présentes dans le cadre du Pontet). Je tiens à ces rencontres. J’ai vu récemment l’aumônier pour faire un bilan avec lui : il va falloir qu’on trouve quelques chrétiens laïcs qui accepteraient de faire, une fois par semaine, une visite à la prison, car nous avons un besoin pour répondre à la Parole : « J’étais prisonnier, vous m’avez visité ». Une visite à un prisonnier permet qu’il se sente accueilli, écouté par quelqu’un d’extérieur. L’équipe d’aumônerie est aujourd’hui en nombre restreint et il est extrêmement important que des prêtres et des laïcs puissent venir et être là auprès des prisonniers pour leur dire l’amour du Christ et pour être là comme écoute humaine et chaleureuse.

Réunion à Avignon avec les prêtres venant de l’étranger

La mondialisation est une réalité ; il suffit de se promener dans les rues d’Avignon.
Nous aussi, nous avons beaucoup de prêtres qui viennent d’ailleurs : des prêtres polonais, d’Afrique, des Carmélites qui viennent du Brésil… Étant donné la pauvreté de vocations chez nous, on a besoin de gens qui viennent nous aider 3, 6 années, et qui repartiront dans leur Église. Cela nous a tant interpellé, qu’avec les vicaires généraux, nous avons voulu faire une rencontre de tous ces prêtres pour voir comment mieux les accueillir, mieux les aider à s’intégrer dans ce qui fait la vie de notre Église, en intégrant de notre côté les richesses qui sont les leurs. Souvent on les nomme vicaires ou curés de villages, mais il s’agit parfois d’hommes qui ont eu d’énormes responsabilités dans leur Église (certains ont été responsables de l’ensemble de l’aumônerie de leur diocèse, ou professeurs au séminaire etc.) ; Il est donc important de pouvoir connaître les richesses et les charismes de chacun pour les intégrer davantage au service de la pastorale de notre Église pendant quelques années.

Admissio

L’Admissio concerne un jeune qui se présente au séminaire ; on l’accueille, puis on prend le temps nécessaire pour commencer à le former. Au bout de quelques années, l’Église prend un premier engagement et admet ces candidats au sacerdoce pour notre diocèse. Cela marque une étape importante pour eux. Maintenant ils vont cheminer vers le ministère ordonné. Avant ils nous ont montré leur disponibilité ; maintenant, c’est l’Église qui leur dit qu’ils marchent vers le ministère diaconal et sacerdotal avec joie !

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