Tous les chemins de l’Eglise mènent à l’homme dans la lumière du Christ

6 octobre 2012

Mot de l’évêque - Eglise d’Avignon n°81


La nouvelle année pastorale qui commence sera marquée par trois événements importants : la fin de l’année jubilaire, l’année de la foi dans la lumière du cinquantième anniversaire du Concile Vatican II et « Diaconia 2013 ».

Personnellement, je voudrais rendre grâce pour cette année jubilaire du neuvième centenaire de notre Église cathédrale, la Métropole Notre-Dame des Doms. Nous avons vécu de grands moments de communion à commencer par la messe d’ouverture autour du Primat des Gaules, le cardinal Philippe Barbarin, et par la fête diocésaine du 13 mai avec l’eucharistie sur la place du Petit Palais. La messe de clôture du jubilé le 7 octobre prochain autour du représentant du Saint Père en France, le nonce apostolique, Monseigneur Luigi Ventura, sera certainement un beau moment de communion.

L’eucharistie est vraiment la source de notre communion en Église. Quand nous communions au Corps du Christ, le Christ nous unit à lui et, en Lui, nous devenons membres de son Corps qui est l’Église. Face à toutes les forces de divisions qui existent au plus profond du cœur de chacun de nous, entre les hommes à tous les niveaux de nos communautés, et enfin entre les hommes et la création tout entière, l’eucharistie est seule capable de faire jaillir l’unité et la communion. Nous devons puiser notre communion dans l’eucharistie. Durant cette année jubilaire, nombreux furent les groupes qui firent le chemin du jubilé et vécurent un grand moment de grâce, découvrant ou redécouvrant la cathédrale comme la source, pour notre Église, des sacrements qui nous font disciples de Jésus, le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Je tiens à remercier la commission du Jubilé qui, autour du Vicaire général et du Recteur de la Métropole, nous a permis de vivre cette année de grâce.

Nous commencerons bientôt l’année de la foi avec le cinquantième anniversaire du Concile Vatican II, une occasion merveilleuse pour approfondir les fruits du Concile voulu par Jean XXIII, poursuivi par Paul VI, mis en œuvre pendant plus de 25 ans par Jean-Paul II et maintenant par Benoît XVI. Durant cette année, la revue diocésaine nous aidera à avancer sur ce chemin de lumière en creusant les grands textes du magistère qui ont marqué ces cinquante dernières années en commençant par la première encyclique de Jean-Paul II, « Le Rédempteur de l’homme », qui nous montre l’Esprit Saint à l’œuvre durant toutes ces années du Concile et de l’après-Concile.

Nous n’avons rien d’autre à faire que de poursuivre notre marche dans la lumière du Christ qui s’est uni à tout homme, et notre mission est de servir cet objectif unique : « Que tout homme puisse retrouver le Christ, afin que le Christ puisse parcourir la route de l’existence, en compagnie de chacun, avec la puissance de la vérité sur l’homme et sur le monde contenue dans le mystère de l’Incarnation et de la Rédemption, avec la puissance de l’amour qui en rayonne. […] Jésus-Christ devient, d’une certaine manière, nouvellement présent, malgré l’apparence de toutes ses absences, malgré toutes les limitations de la présence et de l’activité institutionnelle de l’Eglise. Jésus-Christ devient présent avec la puissance de la vérité et avec l’amour qui se sont exprimés en lui avec une plénitude unique et impossible à répéter, bien que sa vie terrestre ait été brève, et plus brève encore son activité publique. Jésus-Christ est la route principale de l’Eglise. Lui-même est notre route vers “la maison du Père” (Cf. Jn 14, 1 ss), et il est aussi la route pour tout homme. Sur cette route qui conduit du Christ à l’homme, sur cette route où le Christ s’unit à chaque homme, l’Église ne peut être arrêtée par personne. Le bien temporel et le bien éternel de l’homme l’exigent. L’Église, par respect du Christ et en raison de ce mystère qui constitue la vie de l’Eglise elle-même, ne peut demeurer insensible à tout ce qui sert au vrai bien de l’homme, comme elle ne peut demeurer indifférente à ce qui le menace. Le Concile Vatican II, en divers passages de ses documents, a exprimé cette sollicitude fondamentale de l’Eglise, afin que la vie en ce monde soit “plus conforme à l’éminente dignité de l’homme” (GS 91) à tous points de vue, pour la rendre “toujours plus humaine” (GS 38). » (Jean-Paul II, “Le Rédempteur de l’homme”, n° 13).

Enfin, le troisième événement de l’année, « Diaconia 2013  », sera justement l’occasion de mettre en œuvre une dimension fondamentale de notre vie en Christ, être comme lui serviteur de nos frères, mais nous aurons l’occasion d’en reparler.

Bonne rentrée à tous et rendez-vous le 7 octobre à Notre-Dame des Doms pour la clôture de notre année jubilaire.

+ Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon