Mot de l’évêque

19 décembre 2015

RCF, 18 décembre 2015

Situation dans le monde :

Quand on voit tout ce qui se passe dans le monde, dans le continent africain ou en Lybie, ou partout ailleurs, on sent que Boko Haram, Daesh, l’Etat islamique se déploient ; quand on voit le nombre de gens qui cherchent à fuir leur pays, quand on voit comment une grande ville aux Etats Unis s’arrêtent car un rigolo a lancé l’idée qu’il y allait avoir un attentat, on se demande où on va. Comme le Pape le disait, on est en train d’assister à la 3e guerre mondiale fragmentée. C’est donc cela qu’il faut déposer au pied de la Crèche, à l’Enfant Jésus.
Dans notre pays, je suis un peu dégoûté de la manière de voir et de vivre la politique. Depuis les élections et la dernière campagne électorale, ce sont des formules, des coups, la pêche aux voix par tous les moyens. On sent qu’on manque d’hommes politiques qui soient capables de se renouveler, des hommes d’une nouvelle génération qui soient capables de chercher le bien commun et non leurs propres intérêts ou d’être réélus dans 2 ou 3 ans. Là, on a fini les élections ; on regarde comment préparer la suivante. Mais on n’a pas l’air de s’intéresser au bien commun des Français. On aurait vraiment besoin de renouvellement de génération et aussi de réfléchir sur la manière de vivre la politique. Il y a peut-être quelque chose qui est en train de se faire entre la gauche et la droite, mais par pitié, qu’on arrête de préparer une élection dès que l’autre se termine.
Je suis engagé pour dire aux hommes politiques : « Qu’est-ce que vous nous proposez ? » Quand je rencontre un homme politique, il me parle toujours des prochaines élections.
Pour ma part, je ne suis pas proche du Front national : je suis disciple de Jésus Christ, disciple missionnaire, je l’espère. Pour la politique, j’ai un droit de réserve naturel et je le tiens.

Pauvreté

La pauvreté continue à augmenter en France. On voit bien le nombre de personnes venant aux Restos du Coeur, au Secours Catholique…Parallèlement, personne ne veut perdre le moindre avantage acquis. Réfléchissons à comment vivre dans la ligne du bien commun de tous. Et si on voit tel corporatisme défendre ses intérêts en se fichant des autres, cela pose question. Nous, chrétiens, comment vivons- nous cette réalité de la pauvreté ? Je suis parfois effaré de voir la manière dont nous vivons. Un évêque est allé prêcher cette année en Afrique, là où j’ai passé des années et il est revenu en disant : « quelle vie rude au séminaire de tel endroit ! » oui, c’est la vie quotidienne des gens dans le village. La nourriture de là-bas n’est pas celle que nous avons sur nos tables. Comment peut-on vivre sans s’interroger et sans changer de comportement concrètement ?
De manière très concrète, on doit réfléchir à combien on utilise de litres d’eau pour se doucher, se laver les mains, tout au long d’une journée, combien de fois on laisse couler un robinet ? Idem avec lumière électrique. Nous devons acquérir des réflexes qui font faire des économies. Quand je vois aussi, dans un supermarché, que des gens se téléphonent d’un rayon à l’autre, on peut s’interroger sur le sens de nos comportements.

COP21

Je ne suis pas convaincu, car je sens bien que les égoïsmes nationaux finiront toujours par recouvrir les belles promesses du monde. Bien sûr il faut se réjouir de l’accord qui y a été passé, mais sera-t-il vraiment mis en œuvre dans les années à venir ? Or on a bien l’impression qu’on assiste plus rapidement que prévu, à un changement climatique.

Joie de Noël

J’ai une grande joie : tout d’abord de voir comment on prépare Noël dans les familles . Je vois des petits enfants, ces temps-ci dans les paroisses, qui viennent me dire comment ils préparent leur crèche…

Cette semaine, j’ai eu la joie d’inaugurer une chapelle d’Adoration à l’Oratoire qui dépend de la paroisse Saint-Agricol. On sent vraiment un désir de nombreux paroissiens de venir et de prier aux pieds de Jésus, aux pieds du Maître comme on dit dans l’Evangile. Je ne peux que me réjouir de voir que partout où l’Adoration se développe, la vie paroissiale se développe. Comment ne pas se réjouir de voir des hommes et des femmes qui viennent passer 1 heure au pied de Jésus et qui rayonnent la joie de ce temps passé avec Lui ! Partout dans le monde, là où il y a Adoration, l’Eglise grandit !

Pastorale à la chapelle de l’Oratoire

C’est un beau moment de voir des jeunes qui disent le Mystère de la Naissance du Christ….et pas seulement à Avignon. Mais à Avignon, dans ce bouillonnement commercial des veilles de Noël, j’espère aussi que ces jeunes sortiront pendant les entractes pour distribuer les horaires de Messes dans les rues, pour faire une annonce de Noël par avance, auprès de tous les gens qui font leurs courses de Noël .

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