Mot de l’évêque

11 octobre 2016

RCF, 7 octobre 2016

Fête des 25 ans de RCF :

Une radio diocésaine est une radio qui se veut la voix de l’Église diocésaine et qui, en même temps, est rattachée à un ensemble national  ; donc c’est un hybride, entre une radio nationale catholique et une radio locale avec une information diocésaine, tout en restant libre d’elle-même puisque rattachée à RCF nationale.

Aujourd’hui il est toujours difficile de savoir quels sont les auditeurs qu’on rejoint, comment on les touche, ce qu’on leur apporte. Le semeur sème la parole. Nous en verrons peut-être les bienfaits, mais pour l’heure ce qui est merveilleux, c’est que c’est un humble outil au service de l’Évangile et au service de l’Église catholique en France.

Retransmission télévisée de la Messe à la Cathédrale Notre-Dame des Doms :

Pour cette retransmission, ce Dimanche 9 octobre, j’ai dû écrire à l’avance mon homélie, ce qui m’agace, car je trouve que c’est un scandale d’écrire une homélie  ! Mais je me suis plié aux règles de France 2, qui calcule à la seconde près le déroulement d’une Eucharistie. D’ailleurs, samedi après-midi, nous avons eu une répétition in situ et dans le détail. Au delà de tout cela, ce qui m’intéresse dans une Messe télévisée à Notre-Dame des Doms, c’est de pouvoir faire connaître à l’ensemble des téléspectateurs, la beauté de la Métropole restaurée. Il y a aussi d’ailleurs une émission avec le Chanoine Bréhier qui montre la beauté de la cathédrale.

De plus, pouvoir célébrer l’Eucharistie le jour de la dédicace de la cathédrale, ancre l’Église dans un passé  ; car depuis plus de dix siècles, des chrétiens prient et rayonnent leur foi au milieu d’un peuple. Si aujourd’hui, nous sommes chrétiens, c’est grâce à ceux qui nous ont précédés. Je souhaite que nous ayons cette conscience de l’universalité de l’Église, c’est à dire tout à la fois du passé et de l’avenir, car l’Église de la Terre est un moment de passage entre l’Église du Ciel et l’Église à venir.

C’est une joie de pouvoir faire mémoire de tous ceux qui nous ont précédés ; une messe télévisée, c’est aussi l’occasion d’adjoindre dans la communion eucharistique tous les téléspectateurs qui sont devant leur poste de télévision et pour qui cela sera leur Eucharistie dominicale, même si souvent des chrétiens des paroisses vont leur porter la Communion.
Quelle joie de pouvoir étendre le rayonnement de l’Évangile et de l’Eucharistie à la France entière  !

Communautés Catholiques Francophones dans le Monde (CCFM)

Ces communautés se réunissent une fois par an, dans des journées nationales, pour échanger leur expérience et réfléchir sur les problèmes des uns et des autres. Cette année, ces journées nationales avaient lieu à Barcelone, et il y avait, par exemple, le recteur de la communauté catholique francophone de Tokyo, l’ancien vicaire général du diocèse de Valence….

J’y étais au titre d’Evêque accompagnateur du service des communautés catholiques francophones dans le monde. Ces communautés catholiques rassemblent aujourd’hui, non seulement, les Français, mais aussi, de plus en plus d’étudiants africains, de diplomates de différentes nationalités (canadiens ou suisses), qui ont besoin pour eux-mêmes ou leurs enfants de pouvoir continuer à cheminer avec une liturgie, une catéchèse et des formations qui soient francophones. Nous avons, en France, une manière de vivre la Pastorale de l’Église qu’ils souhaitent pouvoir transmettre à leurs enfants qui, eux-mêmes, reviendront étudier ou travailler par la suite en France  ; d’où l’importance de ces communautés... qui feraient rêver tous les curés du Vaucluse parce que pour des communautés de 200 personnes, vous avez une centaine d’enfants à la Messe chaque Dimanche. Je pense aussi à un lycée français qui a 45 % d’enfants à l’aumônerie  !

Il faut s’occuper de ces communautés car ce sont ces personnes qui pourront, éventuellement, quand elles reviendront, revivifier nos communautés françaises. Elles sont expatriées pour 3 , 6 ou 9 ans pour le travail ou les études, et quand elles vont rentrer, elles vont continuer à transmettre une communion fraternelle qu’elles ont vécue très concrètement à l’expatriation.

Un livre à lire : La force du silence du Cardinal Robert Sarah