Tous mes voeux !

5 janvier 2012

Mot de l’évêque - EDA n°75

Face aux perspectives les plus sombres de notre monde occidental, nous n’avons rien d’autre à vous proposer qu’un petit enfant qui vient de naître. Il est couché dans une mangeoire, entouré d’animaux. Sa mère, Marie, veille sur lui car elle sait que son enfant est Jésus, l’Emmanuel, Dieu avec nous, le Sauveur du monde. Son père adoptif, Joseph, reste humblement dans l’ombre. Il veillera lui aussi sur l’enfant et nous invite à nous approcher de lui pour contempler l’enfant Jésus. Sommes-nous prêts aujourd’hui à venir auprès de l’enfant Dieu pour le laisser illuminer notre coeur de sa présence ?

Pendant ce temps, à l’autre bout du monde, des mages ont aperçu un signe mystérieux et se sont mis en route pour aller voir celui qui venait de naître. Arrivés à Jérusalem, l’étoile qu’ils avaient vue disparaît. Ils vont trouver le roi Hérode qui s’affole, rassemble tous les spécialistes de la bible ; unanimes, ils lui disent que l’enfant est né à Bethléem. Aussitôt les mages reprennent la route et, chose incroyable, une étoile leur apparaît de nouveau pour les conduire à l’endroit où était l’enfant. Ils voudraient nous inviter aujourd’hui à les suivre dans cette démarche : découvrir tous les signes que Dieu nous faits dans chacune de nos vies, nous mettre en route à notre tour pour cheminer à la rencontre de Dieu. Sur le chemin, la Parole de Dieu, la bible sera notre guide puis le Christ, lumière des nations, nous guidera jusqu’à la maison Église. Avec les mages, nous pourrons entrer et nous découvrirons l’enfant et sa mère. Marie, la mère de l’Église nous expliquera alors comment l’enfant Jésus est le coeur du mystère de l’Église. Nous sommes tous appelés à vivre comme lui, dans une dépendance radicale de notre Père du ciel pour trouver en lui le chemin de la vie et du bonheur. Nous nous agenouillerons avec les mages pour reconnaître l’enfant Jésus comme notre Roi, notre Dieu et notre Sauveur et lui offrir notre vie. Sommes-nous prêts aujourd’hui à nous lancer dans cette aventure qui seule pourra nous conduire sur le chemin du vrai bonheur ?

Marie et Joseph conduiront l’enfant Jésus pour le présenter au Temple,
le vieillard Syméon, rempli de l’Esprit Saint, le prendra dans ses bras
et pourra s’écrier : « Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la
face des peuples lumière qui se révèle aux nations... »
Sommes-nous
prêts aujourd’hui à prendre l’enfant dans nos bras, à le serrer sur
notre coeur pour dire à notre tour : Jésus, tu es mon sauveur, ma
lumière ? Trente ans plus tard, Jésus sera baptisé, il prendra place au
milieu des pécheurs pour prendre sur lui le mal de tous les hommes de tous les temps ; à peine baptisé, quand il remonte de l’eau, il voit le ciel s’ouvrir, l’Esprit descendre sur lui et le Père s’écrier : « Tu es mon Fils, en toi j’ai mis tout mon amour ». Sommes-nous prêts aujourd’hui à nous décharger de tous nos fardeaux sur celui qui vient porter le péché du monde et à nous ouvrir à cette vie divine qui seule donnera sens à notre vie d’homme ?

A quelques temps de là, Jésus sera invité à une noce avec sa mère et ses premiers disciples. Marie, toujours attentive, s’aperçoit que le vin manque, elle dira alors simplement à Jésus : « Ils n’ont pas de vin ». Pour Jésus, son heure n’est pas encore venue, mais il transformera l’eau en vin et annoncera ainsi le mystère de ses noces avec l’humanité qui se célébreront quand l’heure sera venue pour lui de passer de ce monde à son Père. Sommesnous prêts aujourd’hui à entrer dans ce mystère d’union avec Jésus, une union que nous pouvons vivre dès maintenant à chaque messe ?

Mes voeux pour vous tous, frères et soeurs du Vaucluse, chrétiens ou non, sont simples : qu’il vous soit donné de découvrir Celui qui est venu partager notre aventure humaine pour nous donner de partager dès maintenant sa propre vie divine. Et peut-être, mon voeu le plus cher serait que tous nous entendions les premiers mots de Jésus que nous apporte l’Évangile de Marc  : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ».